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forum privé, fermé aux inscriptions. l'univers s'inspire des oeuvres the shining et doctor sleep, de stephen king (films et livres). l'adaptation de son univers se base sur les films insidious, ainsi que sur d'autres inspirations diverses. le design a été réalisé par ethereal, et le codage est signé zaja. tous droits réservés.
about › en anglais, le mot shining est parfois employé pour désigner un phénomène paranormal lié en général à la télépathie. comme un étrange état de fulgurance. ainsi, des événements passés peuvent quelquefois laisser des traces et il arrive, semble-t-il, que des personnes ayant un don particulier, celles qui ont justement le shining, puissent les percevoir. (lire le contexte)
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 take the long way around -- (seelinda)

 
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Seeley
Seeley
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・Sam 11 Jan - 23:33

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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Ça fait longtemps que t'as pas mis les pieds là. Au moins quelques mois. T'essaies d'éviter l'endroit, durant des jours comme celui-là. Les jours où t'as les souvenirs faciles, la tendance à remonter le fil de tes pensées et à retomber dans une nostalgie dont t'as mis trop longtemps à te débarrasser. C'est pas parce que t'en parlais pas qu'elle était pas là — et tu le sais. Lucínda sous la peau, dans les pensées. Tu l'as grattée hors de là avec un acharnement qu'on te connaissait déjà. Mais elle n'est jamais partie. Pas bien loin, en tout cas.

T'aimes ça, prendre un doughnut ici à l'occasion. T'asseoir avec un bouquin, prendre le temps de souffler avant de te rendre à tes obligations du reste de la journée. T'es pas sur Denver souvent, faut bien l'avouer — alors quand t'es là, t'en profites. Avec les années, t'as réussi à séparer l'endroit de Lucínda. Ou t'as essayé.
C'est toujours ça.


Aujourd'hui, t'arrives à faire le tri dans tes pensées. À l'en chasser, le livre sur la table et, sur ton front, une ride concentrée. T'as le sucre sur les doigts, l'attention à ne pas tacher les pages que tu manipules avec précaution. T'as à peine une heure à perdre, avant de reprendre la route pour Breckenridge. Zoey avec qui t'as rendez-vous pour manger, ce soir. Ce matin, c'était Sonia. Elle rentrera pas avant un autre mois, et t'as profité de l'invitation pressante d'Ethan pour arriver plutôt et bruncher avec ta soeur. Dîner avec lui. Journée chargée. Un peu trop de social au programme — mais tu sais que si tu proposes à Zoey de s'en tenir à un plat de pâtes devant la télé, elle te fera pas chier. Elle a juste besoin de compagnie, qu'elle t'a dit. Rien que de la compagnie. Et si Remus se pointe, ça fera du bien aussi. Mais tu l'sais qu'on peut pas compter sur lui, hein, Zoey ?

Mouvement familier. Des courbes que tu reconnaîtrais entre mille, et ça te fait lever la tête de ton livre avec un instinct que t'avais oublié. Toutes ces années à lui donner rendez-vous ici — puis toutes ces années à tenter de dissocier l'endroit de son souvenir acharné. Et pourtant, elle était là. Aussi belle qu'il y a dix ans. Les pattes d'oie légères au coin des yeux, mais le même pas léger. La même douceur dans ses mouvements, dans ses traits. T'as l'coeur qui se déchire au fond de la poitrine, et tu restes un instant à la regarder. Doughnut que tu finis par reposer dans l'assiette. Sachant qu'elle va se tourner, sachant qu'elle va te voir. Le genre de contact qui se loupe pas. Et t'es trop hypnotisé pour te détourner, dans tous les cas.
Comme si tu voulais qu'elle te voie,
Voulais qu'elle sache que t'es là.

Lucínda.

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・Dim 12 Jan - 22:42

@seeley
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Tu te mens à toi-même, Lu. En fait, tu sais très bien ce que tu fais là. Tu sais très bien pourquoi t'as fait un détour jusqu'à ce café, alors que y'en avait des dizaines d'autres sur ta route. Tu te dis que c'est pour les beignets, les meilleurs au pays. Parce que y'a rien pour les battre, à leur manière de fondre en bouche et de faire éclater de bonheur tes papilles. Et sans doute que c'est vrai, après tout tu y crois dur comme fer. Mais y'a pas que ça. Tu fais pas le détour jusqu'au café pour simplement t'acheter un beignet ou deux. Tu le fais aussi parce que le café te rappelle quelque chose, te rappelle quelqu'un. Parce que c'est de la nostalgie en boîte, juste dans son enseigne, dans ses odeurs. Les tables, les chaises, les lampes qui descendent du plafond, la fausse plante dans le coin droit, tout ça te rappelle une époque qui te semble atrocement lointaine et en même temps au bout de tes doigts. Ça fait presque dix ans, faut te faire à l'idée. Mais ce café, tu y vas pour tout ça. Parce que ça te rappelle tout ça, que ça te fait du bien de t'en rappeler, de pouvoir te le remémorer plus clairement que jamais, comme si tu voulais te rassurer que c'était bien arrivé tout ça, que ça faisait partie de toi. Et ça fait pas de doute, au moment où tu passes la porte, y'a comme un sourire qui traîne sur tes lèvres, le sourire d'une Lucínda que tu pensais parfois perdue, mai qui est bien là au fond de toi.
La Lucínda qui étudiait à Denver.
Qui était pas encore vétérinaire, mais presque.
La Lucínda qui n'était jamais seule.
La Lucínda qui était amoureuse de Seeley.
Seeley.

Tu inspires profondément, en enlevant tes mains des poches de ton manteau. Tu marches jusqu'au comptoir, tu regardes le menu même si tu sais très bien ce que tu veux. Ici, tout respire Seeley. Toutes les fois où vous êtes venus ensemble, seuls, accompagnés. Les rires échangés, les conversations interminables qui s'y sont déroulées. La table près de la fenêtre, où tu te rappelles que tu l'avais embrassé. Les souvenirs t'enveloppent et t'emportent. Tu peux presque sentir son regard sur toi. Son odeur, quelque part dans l'air. C'est ton imagination, c'est clair. Les vapeurs du café qui te montent à la tête.
Et pourtant.
Tu sens qu'on t'observe.

Alors tu tournes la tête, sourcils froncés, t'attendant à ne voir que le vide, que des inconnus, et tu pourras secouer la tête et repartir la tête haute de ce café-souvenir. Mais c'est pas ce que tu vois. Seeley est là. T'as les yeux qui deviennent tout rond, et ta gorge s'assèche d'un coup brutal, et tu penses un instant que t'es en train d'halluciner. Mais c'est pas un souvenir qui s'est construit devant toi pour faire plaisir à ta nostalgie. Parce que c'est bien Seeley, mais c'est pas Seeley d'il y a dix ans. Il a les cheveux un peu plus long, les traits un peu plus tirés. Pas la même veste sur les épaules, même si tout le reste est pareil. La même dégaine, les mêmes épaules, et le même regard. Le regard posé sur toi. T'as envie d'éclater de rire, hystérique, au destin. C'est pas croyable, après tout.
C'est quoi les chances ?
Bon sang.

Tu lèves la main, sans trop savoir quoi faire d'autre. Tes doigts qui s'agitent, pour le saluer. Sourire au coin des lèvres, gêné, malaisé, maladroit. Tu pensais pas que ça pourrait arriver en cent ans. Qu'il serait là. T'es pas prête à ça. Une voix t'attire, devant toi, on te demande ce que tu veux. Ça te prend une longue seconde à comprendre, et à trouver la voix pour commander un café et un beignet. Voix rouillée. Désarçonnée. Et voilà que tu tournes la tête à nouveau, une fois la commande passée. Seeley est toujours là. Son regard qui capte le tien.

Tu sais pas quoi penser, quoi lui dire. Tu devrais fuir, avant qu'il soit trop tard. Prétendre être pressée. T'aurais du prétendre ne pas l'avoir vu, ne pas l'avoir reconnu. Mais t'as pas pu. Tu pourrais pas. Parce que malgré les années, tu l'as dans la peau. Dans le sang, dans le coeur.
Tu peux pas te détourner.
Tu peux pas repartir.
T'es pas prête.
Ça fait longtemps, trop longtemps.
Mais vous êtes là tous les deux.
Peut-être qu'il est temps.
(c) doom days

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Seeley
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・Dim 12 Jan - 23:27

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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Elle te voit. Bien sûr, qu'elle te voit. Elle peut pas te louper, pas avec le regard soutenu que t'es incapable de retenir ou d'atténuer. Elle te voit, et elle a les yeux qui s'agrandissent. Le choc, la stupeur. Elle a pas l'air contente ou soulagée de te revoir. Clairement pas l'air d'être là pour ça. Mais tu peux pas la blâmer, Seeley. Même si c'est un drôle de choix de venir là.

Elle lève la main, et tu lui donnes un sourire en coin. Le genre poli, le genre qui répond sans s'embarrasser de trop de formalités. Sans trop se mouiller, non plus. Un signe de tête léger pour accompagner le rictus, et ça suffit à bien prouver que tu l'as vue, acceptée, et que t'es prêt à être civilisé. De toute façon, Ethan te l'a dit : elle a quelqu'un, désormais.
Pas comme si ça t'importait.
Pas comme si ça changeait quoi que ce soit.
Toi aussi, t'as quelqu'un.
Et c'est comme ça.

Au comptoir, le type la rappelle à la réalité. Elle se détourne pour prendre sa commande, et t'as l'impression de recommencer à respirer. Plus envie de finir ce beignet. Ton livre que tu refermes, alors que l'hésitation te traverse. Tu pourrais fuir. Te retourner, comme si t'avais jamais été là, et quitter silencieusement les lieux sans faire plus de vagues. La laisser à sa surprise et à son café, à son propre beignet, et à digérer cette rencontre impromptue qu'elle n'avait de toute évidence pas souhaitée. Ce serait plus simple comme ça. Trop simple, peut-être. Fuir n'était pas toujours une solution.
Si seulement t'avais pu te dire ça, y a huit ans de ça.

Quand elle tourne à nouveau la tête vers toi, t'as pas bougé. T'es assis là, à toujours la regarder. Le sourire est retombé, et tu sens ton coeur peu à peu se figer. Tu sais que tu vas devoir lui parler. Que tu ne peux pas souhaiter la voir s'installer à l'autre bout du café. Que t'as pas le droit de te comporter comme un étranger.
Pas après tout ce que tu lui as fait.

Alors tu décales ton livre. Prends une gorgée de ton café, fais de la place sur la table pour qu'elle puisse s'installer si elle le désire. Pas capable de l'inviter — pas alors que t'ignorais si elle trouverait ça étrange, ou même si elle l'accepterait. Mais l'ouverture est là. Impossible de la nier. Dans le regard que tu continues de lui jeter. Dans le sourire que t'as forcé à poser de nouveau sur tes lèvres. La pointe de lassitude, la résignation à devoir l'affronter. Vous êtes pas des sauvages.
Vous serez capables de vous parler.
Va bien falloir, ou ça deviendrait vite compliqué.

Don't react too poorly
, lui avait dit Ethan.
Et c'était peut-être le moment de le lui prouver.
Le moment de faire comme si t'avais pas d'amertume à la savoir heureuse avec un autre.
À savoir qu'elle t'avait oublié,
Et que tu ne pouvais que lui tirer qu'un sourire gêné.

Don't react too poorly
, qu'Ethan avait dit.

We'll see.

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・Mar 14 Jan - 15:10

@seeley
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Y'a plus de retour possible. T'es là, lui aussi. Y'a aucune raison de ne pas s'approcher, de pas discuter un peu. Mais ça te fout le frisson, juste d'y penser. Parce que ça fait au moins une éternité que vous vous êtes pas adressé la parole, ou même regardé. Seeley, il a jamais vraiment quitté tes pensées, ou même la place qu'il a toujours eu dans ton coeur - il est resté là, même avec les années, avec aucune intention de s'en aller. Et dans le fond, ça t'a jamais trop dérangé. C'était rassurant, de l'avoir là, autant que c'était douloureux de le savoir en ne pouvant plus le voir, ou lui parler. Et maintenant que tu le pouvais - que tu le devrais - t'es juste angoissée. Tu vas lui dire quoi ? Lui demander quoi ? T'as l'impression que y'a plus rien à dire, autant que tu pourrais lui parler pendant des heures. Toutes ces fois où ton regard a croisé un truc que tu aurais voulu lui montrer. Toutes ces fois où t'as entendu une chanson à la radio, qui t'a rappelé une de vos soirées. Il était devenu un souvenir, une image, ton passé. Et le voilà maintenant qui t'avais rattrapé. Faut juste que tu respires, et que tu te jettes à l'eau. Au pire, vous vous brûlerez les ailes tous les deux.

Il t'avait lancé un sourire. Maintenant, il ne sourit plus trop. La réalité s'installe, faut se faire à l'idée - y'a une conversation qui va se passer. Et t'as la gorge sèche d'avance, en te disant que tu feras ça vite. Avant que le désastre ne vous prenne, peut-être. Mais alors, tu le vois te faire une place à table. Décaler son livre, sa tasse. Une invitation silencieuse à venir t'assoir, au moins le temps d'échanger quelques politesses. Tu lui lances un petit sourire, pour le faire comprendre que tu arrives. Et tu détournes la tête, alors que tu te mets à suffoquer. Faut juste respirer, non ? Tu fermes les yeux, dos à lui, son visage imprimé contre tes paupières. C'est juste Seeley.
C'est Seeley.


Tu attrapes le café et le petit sac qu'on te tend, après avoir déposé quelques pièces dans le pot à pourboire. Tu tournes sur tes talons, le coeur au bord des lèvres, et tu te mets à marcher vers lui. Tu sais pas trop comment, parce que tes jambes sont plus molles que jamais, et t'as le coeur qui fait écho dans tes tempes. Il devient de plus en plus clair, alors que tu approches, et rapidement il est à portée de main. T'aurais juste à lever le bras pour effleurer sa joue, et mettre de côté une mèche de cheveux, comme t'as si souvent pu le faire dans le passé. Mais on en est plus là, toi et moi. Le temps a passé. Tu lui souris un peu plus sincèrement, alors que tu t'assois en face de lui. Parce qu'au fond, y'a une partie de toi qui jubile de le revoir. Le bonheur n'est pas complètement feint - il est là, dans le fond de ton coeur. Parce que Seeley restera toujours Seeley - malgré tout. « Hi. » T'as un petit rire nerveux qui t'échappe, alors que tu lui lances la salutation. Un peu résignée, un peu gênée, un peu maladroite. « I didn't expect I would see you here. » Tu le dis pas pour te justifier, mais peut-être juste pour le déclarer, même à toi-même. T'avais pas pensé le croiser, pas vraiment. T'avais juste voulu visiter un lointain souvenir. Un souvenir qui t'a trop rapidement rattrapé, et te voilà en vertige au-dessus du vide. « Is it still as good as I remember ? » Que tu lui demandes avec une pointe de malice, en désignant le beignet entamé sur la table. Le tien, rangé dans le petit sac de papier. Ton café, que tu déposes, pour ne pas qu'il voit tes mains trembler. Tu sais pas où te placer. Mais tu viens te perdre dans ses yeux quand même, parce que y'a pas un autre endroit où aller. Que dans les yeux de Seeley.
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Seeley
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・Ven 17 Jan - 22:13

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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Tu sais plus c'que tu fais. Y a pas une seconde qui passe sans que tu te dises que tu aurais dû profiter qu'elle avait le dos tourné pour t'enfuir. Tourner les talons, sortir du café et ne plus jamais y remettre les pieds. Savait-on jamais. Mais t'as les tripes nouées, rien qu'à y penser. Tu lui as déjà fait du mal. Tu l'as déjà abandonnée. Tu n'étais pas le seul responsable de votre malheur, mais ç'aurait été honteusement mentir que de dire que tu ne lui avais rien fait. Sur bien des points, t'avais tout gâché.

Et peut-être qu'elle méritait que tu ne lui causes pas plus de mal.
Peut-être qu'elle méritait que tu la laisses en paix.
Mais elle ne méritait ni ton ingratitude, ni tes humeurs mal lunées.
Elle méritait, bien au contraire, tout ce qui te restait de respect.

Alors tu ne fais qu'attendre. L'observer, gorge nouée, alors qu'elle attrape son sac en papier et son café. Elle s'approche de toi, et tu peux presque sentir le point chaud tomber sur ta nuque. T'as l'impression que c'est une mauvaise idée — mais il n'y a plus rien que tu peux faire pour l'empêcher.

Tu lui donnes un sourire lorsqu'elle s'assied. T'as l'impression qu'elle en est soulagée. Comme si chaque pas l'aurait mis en danger de tomber, et que se poser lui permettrait au moins de retrouver une consistance qu'elle avait égarée en diminuant la distance qui vous séparait. « Hi. » Elle a la voix aussi douce que dans son souvenir. « Hi. » « I didn't expect I would see you here. » T'as des doutes sur le sujet. Mais au fond de toi, tu sais qu'elle ne l'a probablement pas souhaité. Que ça doit lui rappeler des souvenirs — comment faire autrement ? —, mais que ce n'est pas la même chose que d'avoir voulu te trouver. Et en ce sens, tu peux lui pardonner. « Me neither. » Des années, que tu viens là pour lire. Pour te ressourcer. T'aurais jamais pensé la croiser, mais maintenant que vous êtes nez à nez tu te rends compte que tu ne sais même plus comment lui parler. Où il est, le temps où on parlait pendant des heures, à en déranger ceux qui venaient ici pour réviser ?

« Is it still as good as I remember ? » Elle pointe le beignet avec malice, et tu t'efforces de sourire. Tu sais qu'elle a le même dans son sac en papier, et tu ne peux t'empêcher de le désigner. « You tell me. Is it the chocolate one ? » C'est de la curiosité. Une gorgée de café, alors que l'appétit coupé lui ôte toute envie de poursuivre son beignet. « So... » T'es gêné. D'être là, de devoir lui parler. Elle a déposé son gobelet de café, mais tu peux presque encore voir sa main trembler. Elle est paumée. Comme toi. Ça fait trop longtemps, et vous avez oublié. Qui vous étiez.
Mais pas ce que vous aviez.

« Long time no see. » C'est tout ce que tu parviens à conclure. Le coeur soudainement lourd, dans ta poitrine. La gorge encore nouée. L'envie de fuir que tu ne parviens pas à chasser. « You look good. » Elle a les cheveux un peu plus courts que la dernière fois que tu l'as vue. Et toi, tu les as plus longs. Bien plus longs. T'en ramènes une mèche derrière ton oreille, et tu te cales dans ton siège. Parler. L'observer.

Lucínda.
Juste là.

Lucínda.


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・Sam 18 Jan - 23:19

@seeley
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Y'a qu'un mot, qu'une syllabe qui sort de ses lèvres, mais c'est assez pour te transporter toute entière. Ça te rappelle soudainement votre première rencontre, dans ce bar un peu trop bondé, où vous aviez échangé les premières politesses avec une certaine gêne - et pourtant il l'avait fait avec une aisance qui t'avait charmé dès les premiers regards. Tu t'en rappelles trop bien, sans doute. Huit ans que vous êtes séparés, mais il a toujours ce truc qui sait t'attraper. Et tu te détestes d'y penser, parce que voilà longtemps que votre histoire est terminée, et que tu es passée à autre chose, aujourd'hui. Oublie pas, Lu, que t'es fiancée. « Me neither. » Il a l'air plus à l'aise dans cet endroit que toi, comme s'il ne s'était jamais vraiment éloigné. Et c'est sans doute le cas, s'il est resté dans les environs, allant pas plus loin que Breckenridge. Tu te demandes s'il vient ici souvent. S'il prend toujours le même café, le même beignet. S'il pense à toi, quand il vient. Tu chasses la pensée. Tu peux pas penser à ça. C'est pas comme si ça changerait quoi que ce soit. Toi et Seeley, c'est de l'histoire ancienne.
Et pourtant.


« You tell me. Is it the chocolate one ? » Comme toute réponse, tu arques un sourcil. Why would it be anything else ? T'es une créature d'habitude, malgré tout, et tu sais qu'il le sait. Pas de raison que tu changes soudainement ta commande, surtout dans un voyage nostalgique comme celui-ci. Et s'il vient régulièrement, il sait que toi, non. Tu sais que tu devrais ouvrir le petit sac, et y goûter. Mais y'a une boule dans ta gorge qui te serre, et tu sais que tu pourrais rien avaler. Pas tant qu'il te regarde comme ça, pas tant qu'il te regarde tout court. Trop longtemps, que t'as pas eu les yeux de Seeley posés sur toi. Tu détestes que ça te déstabilise autant. Tu t'es assez convaincue que tu t'étais remise de tout ça. Que tu pensais plus à lui. Que tu étais heureuse, avec Ben. Et c'est le cas. C'est vraiment le cas. « So... » Tu inspires profondément, attendant la suite de sa phrase. C'est gênant, t'as envie de partir en courant. Comment on se parle, déjà ? T'as tellement à lui dire, et pourtant absolument rien. Tu peux plus rien lui dire. Ça fait huit ans. « Long time no see. » Tu hoches la tête, d'un air un peu vague. Sourire maladroit au coin des lèvres, et les yeux qui se défilent un peu trop. Pourtant, t'es pas du genre timide. Mais t'es secouée, déstabilisée. T'aimerais retrouver ta force, pour lui montrer que tu vas bien. « I know. » Que tu souffles, et ton accent ressors plus fort que jamais. « You look good. » Tu sais que c'est de la politesse, mais tu connais encore assez bien Seeley pour savoir qu'il le dirait pas, s'il le pensait pas. Les gens changent pas tant que ça. Surtout pas quelqu'un comme lui. Ou comme toi, d'ailleurs. « So do you. » Que tu lui rétorques sans gêne, après tout, tu le penses. Il a l'air en forme. Il a vieilli, mais ça lui va bien. On est plus les gamins qu'on a déjà été. « I like the hair. » Tu lui fais la remarque, parce qu'il a glissé une mèche derrière son oreille. Tu te souviens à peine les avoir déjà vu aussi long, mais ça lui va. T'as toujours aimé ça, ses cheveux plus longs. Y glisser tes doigts. Les respirer.
Non, Lu.
C'est pas le moment.


« So you still live in the area ? » Que tu lui demandes, en reprenant la conversation, avant de trop t'égarer. Rester dans le neutre, pour ne pas glisser dans ce qui serait trop douloureux. Et t'es vraiment curieuse, de ce qu'il devient. Ce qu'il fait. Avec qui il est. « What have you been up to ? » Tu veux que ta voix reste stable, peut-être un peu détachée. Mais tu peux pas empêcher ta main de trembler, alors que tu relèves ton café jusqu'à tes lèvres pour souffler. Sans doute qu'il a déjà remarqué, de toute façon. Il te connaît par coeur.
Et y'a des choses qui changent pas.

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Seeley
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・Lun 20 Jan - 22:33

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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« So do you. » Y a un peu trop de politesse dans les mots que vous vous échangez. Elle ne retient pas le compliment que tu ne t'es pas non plus gêné pour lui donner. Ça suffit à vous relancer, au moins quelques secondes avant que le malaise ne revienne s'installer. Trop longtemps que vous ne vous êtes pas vus. Trop longtemps que vous ne vous êtes pas parlé. La dernière, ç'avait été pour des paroles peu amènes — tu le savais. T'aurais dû regretter tous les échanges qui vous avaient agité, à compter de votre rupture. Et peut-être qu'au fond de toi, tu les regrettais. Tu n'en laissais cependant rien voir. Pas à ton frère, pas à tes soeurs. Pas à ta mère, ou à tes amis.
Pas à qui que ce soit.
Et surtout pas à Lucínda.
Aujourd'hui, ça te rattrape. Si t'avais été un peu plus aimable par le passé, peut-être que ce serait différent dans le moment présent. Peut-être que t'aurais pas cette impression amère de lui devoir des excuses pour la dernière fois que vous avez parlé. Pour la rupture. Pour tout ce que tu lui as fait.
Peut-être que tu serais capable de lui tenir la conversation.
Et peut-être qu'elle serait capable d'en faire autant.
Mais en l'état,
Ça ne peut que rester gênant.


« I like the hair. » Ça te fait sourire. La mèche derrière ton oreille retombe presque aussitôt sur ton visage, mais tu ne la repousses pas. Tu te contentes de jeter un regard à la table, et de reprendre ton café en main. « It's getting a bit long. » Mais t'as pas l'envie de les faire couper. T'as pas le courage, non plus. Tu te fous de la longueur de tes cheveux. Prends à peine le soin de raser ta barbe, une fois par semaine. C'est vraiment pas ta priorité. Y a bien des choses qui ont changé, durant ces huit dernières années.

« So you still live in the area ? » Il lui jette un regard bref — et, aussitôt, impossible de la laisser aller. Elle n'a rien perdu de ses charmes. Le temps n'a fait que les renforcer, et il a désormais l'impression d'être impuissant à lui échapper. Tu rayonnes.
Félicitations.

« Yeah. » Il fait tourner le gobelet en carton entre ses doigts. Les yeux qui vont et vient, sans réellement être capable de la fixer. J'ai pas envie de devoir affronter tout ce que les années de rancune pourraient montrer.
Pas envie de voir ta clémence,
Ta retenue.
Pas envie d'avoir l'impression que tu balayes le passé sous un meuble pour rester civilisée.
Y a déjà assez de moi, tu ne crois pas ?

Don't react too poorly, qu'Ethan a dit.


« Still at my mom's house. » T'as pas bien évolué, ces dernières années. Mais t'en as pas vraiment honte. La maison, tu la tiens comme tu peux. Comme ta mère l'a fait avant toi. T'es là pour que les autres crashent au besoin. En paix. Au moins, les environs, tu les connais. « What have you been up to ? » Une moue qui passe sur ses traits. Soupir, long, tirant du fond de ses poumons. Il relève les yeux vers elle, l'observe brièvement. « Working, mostly. » Peu d'activité. Veiller sur les uns et les autres, transmettre à sa mère toutes leurs bonnes pensées. Le quotidien peu mouvementé. « I'm doing night shifts for a while. » Une collège en congé maternité — et pour quelques mois, tu t'étais proposé de compenser. Ça déréglait complètement ton horloge biologique, mais tu t'en foutais. Le sommeil te fuyait depuis un moment, maintenant.

« What about you ? » Le ton de la conversation qui s'installe peu à peu. Tu évites d'écouter les blancs qui séparent vos questions. Évite d'écouter ton coeur qui ne sait plus à quel rythme pomper, pour que tes poumons continuent de normalement s'activer. « How long have you been back ? » Ethan lui avait dit récemment, mais il n'avait aucune confirmation sur le sujet. N'avait pas vraiment voulu en savoir plus — préférant se concentrer sur le reste de sa journée et sur sa soirée, plutôt que d'envoyer au souvenir de Lucínda une énergie qu'il n'avait pas à dépenser. Mais t'as quelqu'un, n'est-ce pas ?

Ethan n'a pas pu retenir ça.


PAR SOLDIERS EYES. / @LUCÍNDA
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Lucínda
Lucínda
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messages : 114

・Mar 21 Jan - 11:25

@seeley
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« It's getting a bit long. » Il dit ça, mais il s'en fiche, tu le sais. Tu te rappelles bien de toutes les fois où tu lui a joué dans les cheveux, faisant glisser les mèches entre tes doigts. Autour, on disait qu'il devrait les faire couper, mais toi, t'as toujours aimé ça. Et ça te dépasse de réaliser à quel point tu le connais encore par coeur. T'aurais pu espérer qu'il ait changé, sur assez de points pour que tu puisses faire la distinction entre le Seeley d'autrefois et celui d'aujourd'hui, mais les similitudes sont trop nombreuses et te donnent le tournis. T'essaie de rester ancrée dans la réalité, de ne pas trop t'échapper dans les souvenirs et les doutes et les regrets, de te rappeler où tu es, quand tu es où. Seeley ne rend pas les choses faciles, à la manière qu'il t'observe et qu'il bouge. L'endroit où vous êtes assis n'aide pas, non plus. Tout respire une époque terminée, mais qui te manquait trop souvent pour que tu puisses l'avouer.

Il te confirme qu'il vit toujours dans les alentours, et tu acquiesces, faisant mine que la conversation n'est pas horriblement gênante. Fut un temps où vous pouviez parler pendant des heures, oubliant le monde autour de vous. À présent, c'était les mots hachurés et les regards fuyants. What happened to us ? Time.
Time happened.
« Still at my mom's house. » Tu acquiesces encore, pas le moindre jugement dans ton regard. Tu sais que sa famille est importante pour lui, plus importante que tout, en fait. Tu le sais très bien. Trop bien. Tu peux pas lui en vouloir, tu n'as jamais pu, d'avoir choisi sa famille au lieu de toi - c'est pas un choix à faire. Toi-même, tu sais que tu te tournerais vers ton frère à la seconde où il aurait besoin de toi. Ça rendait pas les choses moins amères. Mais y'avait au moins ça.

« Working, mostly. I'm doing night shifts for a while. » Tu réalises que t'es plus certaine de ce qu'il fait, à présent. Tu sais que son diplôme, il ne l'a jamais obtenu - parti trop tôt des bancs de l'université. Il te semble que Julia t'ait parlé qu'il travaillait dans une hospice, mais tu sais pas si ton information est la bonne. Tu demandes pas de ses nouvelles souvent, tu dois l'avouer. Tu te dis que c'est peut-être mieux comme ça. « Night shifts ? Where ? » Tu décides de demander, au moins juste pour être sûre de ce que tu sais. Ton de la conversation, plus léger, qui doit sonner horriblement faux. « What about you ? How long have you been back ? » Les questions se succèdent, comme pour éviter un quelconque silence, et t'es bien soulagée que ça soit le cas. Tu sais pas trop ce que tes lèvres pourraient déclarer, si tu commençais à t'enliser dans un silence que tu serais pas capable de gérer. « Not long. Just a few weeks. » Tu prends une gorgée de café, soulagée que la boisson soit à présent buvable - encore un peu chaude, mais ça ira. Ça occupe les mains, on va dire. « Ben's been here longer, he started at his post two months ago, but I needed to settle a few things back in Savannah, so... » Tu t'enfiles dans tes mots, ne réalisant pas la masse d'informations que tu viens de donner. Et tes joues se mettent un peu à brûler, quand tu comprends que t'as mentionné Ben - et que y'a plus de retour en arrière.
Tu sais pas s'il sait.
Tu veux pas être celle qui le lui dit.
Trop tard.

« Ben's my - my boyfriend. » Tu fermes les yeux, en secouant la tête. Petit rire nerveux sur tes lèvres, alors que tu évites les yeux de Seeley comme la peste. T'as envie de t'enfuir plus que jamais. Pourquoi t'es venue ici ? Pourquoi t'es venue t'assoir ? Qu'est-ce que t'espérais, Lu ? Tu vas te marier, faut bien qu'il le sache. « I mean - we're engaged. We're getting married in August. » Et tu lui jettes un regard bref, trop rapide pour vraiment le regarder. Prétendre que t'es sûre de toi, que tu veux vraiment de ce mariage accepté trop vite, accepté sans réfléchir. Mais avec Seeley devant toi, y'a pas de place pour le doute. Tu inspires profondément, et tu décides de changer rapidement de sujet pour ne pas rendre la chose encore plus malaisante qu'elle ne le soit déjà. « How's your family ? » Que tu demandes en levant ton café à tes lèvres, sirotant une petite gorgée, ignorant la brûlure dans ta gorge qui n'a rien avoir avec la température de la boisson.
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Seeley
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・Jeu 23 Jan - 13:09

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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« Night shifts ? Where ? » Ça te paraît tellement naturel, après toutes ces années. Mais Lucínda, elle, ne sait pas. Tout était arrivé après votre rupture. Arrivé alors que tu lui avais tourné le dos, et que tu avais laissé tes études derrière toi. T'as changé, Seeley. Changé de vie. C'était plus facile que de te changer toi. Et ç'avait fait l'affaire, tout ce temps-là. « Colorado West Mental Health. » C'est un peu loin de chez toi, faut avouer. T'aurais pu trouver plus près. Et à l'occasion, tu décroches des petits remplacements en ville. C'est moins compliqué. Mais t'es plus loin de ta mère,
Et t'aimes pas ça.

« I've been working there as an orderly for a few years now. » Les ambitions ont chuté assez vite, après votre rupture. T'as pas fini ta résidence. Choisis l'exil dans les contrées où t'avais grandi, plutôt que de rester dans la grande ville. Les amis avaient pas apprécié le choix, mais tu l'avais assumé. T'étais au bout, Seeley. Mais incapable de terminer. T'avais autre chose à vivre,
Et pas de temps pour les regrets.

Tu mets pas longtemps avant d'enchaîner. Avant de lui demander depuis combien de temps elle est revenue — les pensées s'égarant vers ce à quoi la vie de Lu pourrait ressembler, aujourd'hui. Ethan t'avait laissé entendre qu'elle avait quelqu'un, sans te donner plus de détails. Crever l'abcès avant même que tu n'aies la chance de la voir. Mais pas de haine, dans ton regard. Tu veux l'entendre de sa bouche. Tu veux que le hasard vous ait amenés ici pour une raison. Toi, et Lucínda. Plus rien à vous cacher. Peur de vous révéler.

« Not long. Just a few weeks. » Elle prend une gorgée de café, et tu la regardes. Tu sens que l'atmosphère est en train de changer. De se détendre, d'une certaine manière. Qui sait combien de temps ça durerait. « Ben's been here longer, he started at his post two months ago, but I needed to settle a few things back in Savannah, so... » Et c'est terminé.
Le nom trop facilement aux lèvres, pour Lucínda.
Ton coeur à toi dans les talons.
Mais tu l'as cherché, Seeley.
Tu t'es condamné il y a bien des années.


« Ben's my - my boyfriend. » L'aveu balancé. Tu la fixes, sans ciller — mais elle fuit tes yeux comme si elle avait peur de s'exposer. Peur d'assumer qu'elle t'avait remplacé. T'as la douleur qui te tiraille le coeur, mais tu le sais : Ethan a bien fait de te le dire avant que tu ne la voies. Il t'aura au moins épargné ce choc-là. Dans tes yeux, c'est le vide et l'Enfer à la fois. Les flammes lèchent une colère qui ne vient pas. Tu restes là. He's your boyfriend.
It's ok.

« I mean - we're engaged. We're getting married in August. »
Ça, Ethan te l'a pas dit.
Ça, ça te fait écarquiller les yeux pour un instant.
Ça te déchire le coeur,
Et ça te laisse agonisant.

Engaged.
Lucínda's engaged.
And it's not to you.

Never was.
Never will be.


Tu restes comme un con, à la regarder sans pouvoir lui parler. Et elle ne te laisse même pas le temps de reprendre tes esprits ou de riposter. Pas même de la féliciter. Elle fonce vers la suite de la discussion, se mettant à couvert avant même d'entendre les premières balles voler. « How's your family ? » Ça te sort de ta demi-torpeur. Ça n'a pas été bien long, il faut l'avouer. Juste le temps de sentir un pan de ton monde s'écrouler. Et même si tu n'avais plus compté dessus depuis plusieurs années, ça ne t'empêche pas d'en ressentir avec violence les effets. « They're doing ok. » C'est tout ce que tu as à lui répondre. Le changement de sujet te fait plus l'impression d'une diversion qu'autre chose, et l'appel à ta famille te fout sur la défensive. T'as si peur que ça, Lu ?
Si peur que tu préfères te cacher derrière eux ?


« Congratulations. » que t'ajoutes après un bref instant. Remettre le sujet sur la table. Prendre Lu entre quatre yeux. Pas moyen pour elle de reculer. Pas moyen de t'éviter. T'es assis là, à cette putain de table, et elle ne peut plus t'esquiver. Faut qu'elle te regarde dans les yeux — et t'essaies de ne pas laisser la souffrance se transformer en agressivité. T'essaies de ne pas avoir l'air blessé, de ne pas l'intimider. T'as pas envie qu'elle parte en courant — pas envie de lui donner l'excuse parfaite pour filer.
Affronte-moi, Lucínda.
Dis-moi ce qu'il a de plus que moi.

« Ethan told me you had someone, but I didn't now you were engaged. » que tu finis par ajouter. Tu ne veux pas qu'elle ait l'impression d'avoir planté dans le cercueil plus de clous qu'il ne le fallait. Rien qu'une demi peine. « How long have you two been together ? » Pas de condescendance dans ta voix. Mais la température de la pièce semble avoir chuté, et vous force à vous réfugier auprès de vos cafés. Tout, plutôt que d'admettre votre complicité enterrée à jamais.

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・Sam 25 Jan - 9:14

@seeley
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Ton rythme cardiaque fait écho dans tout ton corps, alors que la vérité est sortie. Un peu trop tôt, un peu trop vite, un peu trop maladroitement. Tu t'en veux, et en même temps, t'es soulagée. Ça te tiraille depuis des mois, à te demander comment tu le dirais à Seeley, si jamais t'avais l'occasion. Tu voulais pas qu'il l'apprenne trop cruellement, parce que tu t'imagines à sa place et y'a ton coeur qui se désintègre à la simple idée - hypocrite, sans nul doute, mais vrai. Au moins, t'as l'occasion de lui dire toi-même, mais c'est peut-être encore pire. Gorge sèche, tes pensées tournent en rond dans ta tête, tu appréhendes, tu as peur, mais il fallait qu'il sache, avant qu'il soit trop tard. Et tu sais pas quelle partie de toi tu détestes le plus à cet instant, celle qui a envie de lever la tête haute et d'assumer, ou celle qui a un peu envie de secouer la tête et de rigoler, parce qu'au fond, ton coeur il est loin de vraiment entièrement appartenir à celui que tu vas marier. Il l'a jamais été, il le sera jamais.

T'essaie de retourner la conversation contre lui, parce que le silence était lourd, et que tu sentais ses yeux sur toi, et tu étouffes, et tu ne veux pas en parler davantage. Tu te sens lâche, à te défiler, mais c'est comme ça - c'est trop difficile. Ça l'est pour toi, t'imagines pas pour lui. If he still cares about you, of course. Cette pensée est stupide, tu le sais. Mais elle est tout de même possible. Peut-être que ça passera mieux que tu penses, que Seeley sera juste heureux pour toi, qu'il sera passé à autre chose. Ou alors, qu'il acceptera le changement de conversation, pour continuer de parler de sa famille, tu lui demanderas des détails de son nouveau boulot, que tu savais pas qu'il faisait. Ça lui va bien, faut le dire, de l'imaginer dans les couloirs des hospices. Malgré son caractère, il avait toujours eu une stabilité et une douceur bien à lui. Mais quand tu lui demandes, il répond de quelques syllabes rapide, te refusant ton échappatoire à sa manière. « They're doing ok. » Tu acquiesces avec un sourire, reposant ton café, espérant qu'il élabore pour que vous ne tombiez pas dans le silence - mais il fait l'inverse.

« Congratulations. » Ta gorge s'assèche, encore. T'as envie de fuir son regard, comme une gamine perdue - mais tu peux pas. Il t'attrape, te serre entre ses doigts. Regarde moi, Lu, qu'il te dit silencieusement. « Ethan told me you had someone, but I didn't now you were engaged. » Tu lui rend son regard, même en sentant la légère amertume de ses mots. Ethan sait pour toi et Ben - il a décidé de ne pas le dire à Seeley. Pas tout de suite, du moins. Tu peux pas lui en vouloir. Mais au moins, il avait commencé à creuser - t'es pas débarquée avec tout le sujet Ben sans qu'il soit un minimum préparé. Tu souris maladroitement. « Thank you. » Ta voix est un peu rouillée, un peu faible, mais tu parviens à l'articuler quand même. Tu te sens dévisagée, scrutée. « How long have you two been together ? » Y'a un point chaud sur ta nuque, et tu passes une main vague sur cette dernière, comme pour le retirer. Mais rien à faire, bien sûr. « Hm. Two years, more or less. » C'est récent, ça va vite. T'es loin d'être avec Ben depuis aussi longtemps que t'as été avec Seeley - y'a même pas de comparaison. « It's moving fast, but, yeah... Y'know. » Un petit sourire nerveux, sur le coin de tes lèvres. Tu détestes perdre le contrôle, comme ça. T'as pas d'excuse ou de justification à faire, et pourtant. Et pourtant. « We're good together. He's a good guy. » Tu déclares finalement, avec un hochement de tête. Et tu le penses vraiment - ça permets à ton ton d'être sincère, malgré les légers trémolos que Seeley ne manquera pas de remarquer. Tes yeux se baissent finalement, t'as envie de prendre une grande bouffée d'air, on dirait que ça manque dans les environs. « What about you ? You have someone ? » Tu te dis que t'as le droit de demander, maintenant que vous êtes sur le sujet de conversation. T'es même pas sûre de vouloir savoir la réponse, mais c'est trop tard à présent. Tu te jettes à l'eau, en étant déjà détrempée.

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・Lun 27 Jan - 0:08

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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« Hm. Two years, more or less. » Elle n'a pas l'air bien, Lucínda. Passe sa main sur sa nuque, comme pour en dégager un point chaud que rien ne pourra atténuer. Pas si tu n'arrêtes pas de la confronter. Mais y a rien d'autre que tu sais faire. Tu la vois, plus belle encore maintenant que les années ont passé. Tu l'entends te dire qu'elle t'a remplacé, qu'elle se marie avec un autre type — et tu sais que tu n'as pas le droit de lui en vouloir. Mais tu n'y peux rien. Incapable de retenir les pulsions que ton coeur t'envoie. Décharges cruelles, qui résonnent en chacune de tes fibres. Elle ne t'a pas trahi. Elle ne t'a pas trompé. Elle a simplement continué sa vie — tout comme tu as essayé de faire avec les années. Ça ne fait pas moins mal, faut l'avouer. Mais t'es devenu endurant à la douleur avec les années. T'as pas le droit de te laisser aller. Pas le droit de souffrir. Pas le droit de mal réagir. Ethan te l'a clairement fait comprendre. Don't react poorly.
She doesn't deserve that, and you know it.


« It's moving fast, but, yeah... Y'know. » Tu n'arrives plus à sourire. Même pas pour faire semblant. Même pas pour elle. Tu ne fais que baisser les yeux vers ton gobelet de café, que tu fais tourner entre tes doigts sans trop le réaliser. Tu ne veux pas que ton regard la mette plus mal à l'aise qu'elle ne l'est déjà. Tu sais que t'as tendance à brûler toutes les défenses des gens quand l'oeil noir s'en mêle. Et tu ne l'as pas invitée à ta table pour ça. « We're good together. He's a good guy. » T'en doutes pas. Lucínda choisit des types avec des défauts, mais pas le fond de la vermine. Trop de caractère pour ça. « That's good. » T'aurais dû dire great, mais t'as pas pu. Tu ne l'enfonceras pas, mais t'es pas non plus capable de louer ses choix. Et t'as plus de mots dans la bouche, Seeley. Plus assez pour rester poli. Si tu continues,
Tu sais que ça va mal tourner.


« What about you ? You have someone ? » Les trémolos dans la voix de Lu ne disparaisse pas, mais tu ne veux pas les souligner. Tu ne veux pas les lui faire remarquer, et la rendre plus mal à l'aise encore qu'elle ne l'était déjà. Elle a déjà baissé les yeux, et tu ne peux pas la blâmer : tu lui as laissé la porte ouverte en détournant ta propre attention. « Hm. Yeah. » Tu ramènes tes cheveux vers l'arrière. Les tient, une seconde, avant de caler tes coudes sur la table. Croiser tes doigts. La regarder. « It's been a few weeks. » Et tu ne sais même pas si ça durera. Tu ne veux pas plus t'avancer. Elle ne présente pas pour toi tout ce que tu voudrais. Elle n'est pas Lucínda. Mais avec elle, ce n'est pas compliqué. « Name's Zoey. » Tu sais que Lu s'en fiche probablement, mais tu n'as rien d'autre à raconter. Rien d'autre dont tu veuilles parler. À quoi ça servirait de s'étendre ?
Pour lui dire qu'elle est barmaid,
Qu'avant de t'embrasser, elle t'appelait un soir sur deux pour que tu viennes chercher un Remus ivre-mort à son comptoir.

« So, are you and Ben coming to the wedding ? » Ça te répugne de prononcer son nom. T'as une pointe d'amertume sur la langue quand la syllabe passe tes lèvres, et tu insistes étrangement dessus. Tu t'habitueras, c'est certain. Mais pour le moment, c'est encore difficile de l'imaginer avec quelqu'un.
And how is it for you ?

Do you wonder how she looks ?
Do you wonder if I smile when she kisses me ?

Do you even feel anything at the idea of my hands on her,
And hers on me ?

She's not exactly you,
But I stopped caring about that a long time ago.

Didn't you ?


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・Lun 27 Jan - 15:38

@seeley
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Ça tourne vite, dans ta tête. Ça fait beaucoup en même temps, tu sais pas trop sur quoi te concentrer. Tu penses à Seeley devant toi, après toutes ces années, tu penses à toutes ces années que vous avez passé ensemble, tu penses aussi à ces années où vous ne l'avez pas été. À votre séparation, aux mois atroces qui avaient suivis, et à ce qu'est ta vie à présent. À Ben, à tout le reste. On dirait que c'est deux vies parallèles, comme si elles ne pouvaient pas exister en même temps, et pourtant, te voilà devant Seeley comme tu es aujourd'hui. Peut-être que ça aurait été plus facile s'il était resté un souvenir, et pourtant tu peux pas nier que t'es heureuse de le revoir, que t'aurais troqué ce moment contre rien au monde, autant que t'es angoissé, que t'as le tournis, que t'as un peu envie de t'enfuir en courant. Heureusement il ne tarde pas trop à répondre, et il arrache le pansement d'un murmure. « Hm. Yeah. » Oui. Il a quelqu'un. Il a quelqu'un et toi aussi.
C'est fini.


Ton imagination s'envole rapidement, à se demander qui est cette fille, d'où elle vient, si tu la connais. Julia t'en a pas parlé, ce qui veut dire que c'est pas aussi avancé que pour toi, du moins tu penses que ton amie te l'aurait dit auparavant. « It's been a few weeks. » Tu acquiesces, ton regard qui revient dans le sien. Un peu plus doux, peut-être, maintenant que les cartes sont jouées. Vous êtes protégés, t'es en couple et lui aussi, c'est aussi simple que ça. Pourtant t'as le coeur tordu, tu veux pas le réaliser, à te demander qui est cette fille qui a su attraper un gars comme lui. Parce que tu le sais, que Seeley, malgré son mauvais caractère, c'est le genre de gars à marier. Et tu te détestes de penser ça maintenant, alors que t'as la bague d'un autre au doigt. « Name's Zoey. » Zoey. Ça te dit juste son prénom, pas qui elle est vraiment, mais tu sais bien qu'il sortirait pas avec n'importe qui. Sûrement une fille bien, avec un bon caractère. T'espère pour lui que ça lui fait du bien. Que ça mènera quelque part, peut-être. Autant que ça te tiraille le coeur, de penser à Seeley avec une autre. Mais cette sensation, elle est pas nouvelle - elle t'a frappé plusieurs fois, au cours des dernières années. Tu te retrouvais ici et là, et soudainement tu te demandais qui était aux côtés de Seeley, à lui tenir la main, à manger avec lui, à faire l'amour avec lui. Tu peux pas penser à ça maintenant, alors tu lui souris, plus sincèrement que tu ne l'aurais cru. « That's good. I'm happy for you. » Ta voix est douce, quoique tremblante.

« So, are you and Ben coming to the wedding ? » Tu l'entends, cette pointe sur le nom de Ben. Tu l'entend comme s'il l'avait hurlé à ton oreille, mais tu décides de ne pas rebondir. Ça t'assèche la gorge, et ça te fait légèrement plisser des yeux. Comme si ça enlevait une couche de gêne, qu'il se permette cette intonation de mépris, aussi brève fut-elle. Are you serious, Seeley ? Pourtant tu lui en veux pas vraiment. Tu comprends. Tu le dirais sans doute sur le même ton. Zoey. Mais ça te tord le coeur et ça te blesse et toutes ces émotions, ça fait pas bon ménage dans le creux de ton estomac. « No. » Que tu lâches, sèchement, en attrapant ton café pour boire une longue gorgée. La boisson fait du bien dans ta gorge, et ça empêche que tu lâches un commentaire bien senti. « Just me. » Tu précises, avec un petit soupir. Tes yeux qui viennent attraper ceux de Seeley, ne les laissant pas s'échapper. « He's working that weekend. But I'm maid of honor, so... » Tu inspires profondément, en pesant légèrement tes mots. Tes lèvres et tes yeux racontent des histoires différentes, mais tu ne t'attardes sur ni une, ni l'autre. « I'll be there. » Tes doigts qui tapotent ton gobelet de café, t'en oublie le beignet, tu sais plus quoi penser de tout ça, de Seeley, de Ben, de tout ce bordel, et ça te mets en rogne. « What about you ? You and your girlfriend ? » Petit point d'honneur à ne pas prononcer Zoey, parce que tu sais où ça te mènerait, et tu veux pas descendre sur cette route.
Mais dis-moi, Seeley, si tu seras là.
Si on se reverra, tôt ou tard.
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・Mar 28 Jan - 0:03

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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« That's good. I'm happy for you. » Mais tu sais que ce n'est qu'une demi réalité. Tu sais que son coeur doit la lancer au moins autant que le tien te pince. Au fond de ta poitrine, tu sens ta vie se décomposer. Les yeux de Lucínda sont là pour s'assurer que tu ne t'en relèveras pas — et tu sais même pas si tu n'en as envie, cette fois. La voir là, la sentir près de toi, ça te rappelle ce que vous avez perdu. Ce que la vie ne sera plus jamais. Elle aura le mariage, Lucínda. Elle le mérite. Et toi tu n'as rien. Tu ne mérites rien. Tu l'as laissée tomber, et maintenant y a plus que la solitude pour t'accompagner. Zoey te donne l'attention dont tu as besoin, depuis peu, mais c'est toujours la même chose : la compagnie finit par filer. Et ton coeur est plus vide que jamais.

Lucínda a mieux joué ses cartes.
Elle a le coeur à la bonne place, la douceur dans les yeux. Beauté à marier, tu le sais. Et t'as beau être jaloux et frustré de ne pas être celui qui lui a passé la bague au doigt, t'es heureux que quelqu'un ait eu le courage de le faire. De rester avec elle, et de lui faire savoir qu'elle méritait un bonheur que t'avais pas su lui donner. Même si deux ans,
C'est court pour savoir ce qu'on veut.


Tu lances la question qui t'inquiète — est-ce que Ben sera là ? Tu sais que Lucínda le sera. Ethan te l'a dit, pour te préparer à la réalité que tu allais devoir affronter ce jour-là. « No. » C'est sec. La gorgée de café est là pour éviter qu'elle te balance quelque chose de plus acerbe — et tu le sais. T'as poussé. Sans pouvoir retenir le sarcasme dans ta voix, quand le nom de Ben s'était posé sur ta langue. Ben. T'en veux pas. Tu voudrais ne jamais avoir à le rencontrer — et pourtant, tu voudrais aussi pouvoir lui serrer la main et le regarder dans les yeux. Voir quel est le type qui passera sa vie avec elle. S'il vaut le coup. S'il prendrait soin d'elle.
S'il te ressemble.

« Just me. » Elle te regarde dans les yeux. Le café lui a permis de ravaler sa bile, et tu restes à la fixer. Les dents légèrement serrées, refusant de perdre la face dans ce combat que tu venais de déclencher. « He's working that weekend. But I'm maid of honor, so... I'll be there. » « Yeah, Ethan told me you were. » Tu ne la coupes pas. Te contentes d'enchaîner sur le ton de la conversation. De prendre une pause, avaler une gorgée de café. Et, de préciser. « Congratulations. Julia must be happy. » Mais tu ne souris pas. La voix franche, le calme dans tout ton corps. Tu sais que ce n'est pas terminé. Que Lucínda n'a pas encore pris sa revanche — mais quand ça arrive, tu n'es jamais assez prêt. « What about you ? You and your girlfriend ? » Girlfriend.
You,
And your girlfriend.

Elle s'appelle Zoey, mais Lucínda a choisi de l'ignorer. De la rabaisser à un numéro, un indéfini. Un visage qu'elle ne veut pas nommer. Tu sais quoi ?
J'hésitais.
Mais j'crois que j'vais l'inviter.

« Zoey. » que tu la reprends avant tout. Le regard droit. Y a plus de sourire sur tes traits. Y a plus que la foutue fierté, et l'amertume que tu n'arrives pas à réprimer. Tu sais qu'en dépit de tous tes efforts, tu vas finir par mal réagir. Comment t'en empêcher ? C'est pas dans ta nature. Ça ne l'a jamais été. « Yeah. I think she can take a night off. » Contrairement au tien, visiblement. « So I guess we'll see you there. » T'as pas envie qu'elle parte, mais ton ton n'est pas invitant. La sécheresse est venue planter les clous d'un cercueil que vous avez fermé il y a bien des années. Et t'as autant envie de rompre la conversation ici que de la continuer. De crever l'abcès, jusqu'au bout, pour toutes ces années où vous avez décidé de le supporter. « I'm supposed to be one of the groomsmen too, so... » Tu ne veux pas en rajouter une couche, mais tu sais que ça le fera. Moi aussi, j'ai fait partie de cette histoire-là. « Yeah. » Et sur l'instant, tu ne sais quoi ajouter. Ouais,
On s'verra là-bas.
T'auras à m'écouter parler,
Et j'vais devoir te regarder déambuler toute la soirée.

J'voudrais te dire que j'en veux pas,
J'voudrais te dire que ça va me faire de la peine de te voir là.

Mais la vérité, c'est que si Ben est pas là,
J'aurais voulu t'avoir pour moi.


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・Jeu 30 Jan - 9:41

@seeley
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« Yeah, Ethan told me you were. » Tu déglutis, sentant que tout est en train de déraper. Y'a quelque chose qui a changé, dans son ton, dans le tien aussi. Comme si la façade était sur le point de s'envoler pour de bon, et que les vrais visages allaient se montrer. Des années passées sans jamais se parler, sans jamais régler les derniers instants que vous aviez vécu ensemble. T'avais cru passer par-dessus, fallait croire que non. Tout remontait dans ta gorge, et ça écorchait tout sur son passage. Fallait que tu restes calme, y'avait pas besoin de se quereller. T'avais pas envie, non plus, pas vraiment. Mais les hostilités étaient presque déclarées et t'étais pas du genre à juste te laisser écraser. Surtout pas avec Seeley. « Congratulations. Julia must be happy. » T'aimerais pouvoir sourire, mais tu peux juste acquiescer. Un petit signe rapide, avec les lèvres pincées. T'étais plus qu'heureuse de pouvoir aider au mariage de ton amie, qui était dans ta vie depuis si longtemps - tu t'étais pas posée de question, même si au fond de toi, t'avais toujours su que Seeley ne serait pas bien loin. Que tu le reverrais, pour une telle occasion - mais tout ça, c'était trop soudain pour être contrôlé. Au mariage, y'aurait eu un cadre, une manière de se défiler. Là, y'avait rien entre vous sauf une table et deux cafés. Rien pour se protéger. Rien pour s'arrêter, si ça dérapait pour de bon.
Et pour ça, vous étiez doués.

Quand tu lui poses la question, il ne tarde pas à te répliquer de la manière exacte que tu t'attendais. La voix qui fend l'air, Seeley qui ne cille pas. Toujours les yeux dans les tiens, avec une étincelle sauvage qui n'attendait qu'être provoquée davantage. « Zoey. » Tu ne réponds rien. Tu le sais, comment elle s'appelle. Zoey. Tu ne souris pas non plus, parce que ça bouille à l'intérieur de toi, et tu te détestes, et tu le détestes, et tu détestes tout le temps qui a passé et comment ça s'est terminé. Fuck Zoey. And fuck you, Seeley. « Yeah. I think she can take a night off. » Ça te donne envie de lui foutre ton café au visage, mais tu laisses rien paraître. Juste ton coeur qui se tord, mais ton visage qui reste le même. Il le verra suffisamment dans tes yeux, la colère qu'il provoque. Fuck you again. Tu voulais pas du pissing contest pour quel copain ou copine était meilleur que l'autre. On est pas des enfants.
Et pourtant.


« So I guess we'll see you there. » Great. Tu acquiesces lentement, ne le quittant pas des yeux. « I guess so, yeah. » Y'a de l'agressivité dans ta voix, tu ne la masques pas. Tu te retiens de lever les voiles, t'as pas besoin de ça, mais tu veux pas te laisser faire aussi facilement. Et y'a quelque chose qui te retient, sans que tu saches quoi - et ça te mets hors de toi. « I'm supposed to be one of the groomsmen too, so... Yeah. » Une autre piqûre, qui sait exactement t'avoir au bon endroit pour que ça fasse mal. Il est doué pour ça, Seeley. Il te rappelle gentiment qu'il a sa place, lui aussi, peut-être même plus que toi. « Right. Of course. I can't wait to meet Zoey, then. » Tu te laisses pas impressionner, par contre. Un peu d'arrogance dans le fond de ta voix, peut-être, devant ses enfantillages qui te fatiguent déjà. Et peut-être que ça te donne un peu de chagrin, aussi, que vous soyez réduits à ça. We were happy, then, weren't we ? « It's going to be a good day. Ethan and Julia deserve it. » Que tu déclares, parce que le bonheur de tes amis est certainement plus important que n'importe quelle rancoeur ou n'importe quel conflit. Avertissement, aussi, que tu voulais pas faire quoi que ce soit pour ombrager leur journée. L'estomac retourné, t'as même plus envie de boire ton café. Plus envie d'être là. Plus envie d'avoir mal. Fuck you fuck you fuck you.

Tu regardes ta montre, brièvement. « Well, I better get going. Ben'll be home soon and we have an appointment to see a wedding venue. » C'est même pas pour le faire chier, c'est la vérité - même si ton rendez-vous est plus tard dans la journée. T'as juste besoin de respirer un peu, et d'essayer de ravaler tout ce qui vient de se passer. Et puis, une petite occasion de retourner le couteau dans la plaie, après ces piques qu'il t'a envoyé, faut avouer que ça te déplaît pas non plus. « By the way, are you in charge of Ethan's bachelor party ? » Question rapide, que tu masques sous la logistique. Mais la vérité, c'est que tu sais qu'ils auront lieu le même soir, ces fêtes, et que tu veux te préparer psychologiquement si t'es pour le croiser. Pour pas être déboussolée, comme tu l'es en ce moment.

(c) doom days

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Seeley
Seeley
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・Ven 31 Jan - 23:37

( TAKE THE LONG WAY AROUND / JAN. 2020 )
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« Right. Of course. I can't wait to meet Zoey, then. » Tu sens qu'elle n'en peut déjà plus. Que t'es peut-être allé trop loin. Là où y avait pas besoin. T'hésites à reculer. À soupirer, t'excuser, et à essayer de reprendre là où la courtoisie vous avait abandonnée. Mais quelque chose te retient. La détresse, peut-être. Amertume de la voir heureuse, après toutes ces années. La page tournée, un nouveau type au bras, et cette fois prête à marier. T'es content pour elle, mais tout ce que tu fais laisse à croire le contraire. Et une part de toi reste désespérée par la manière dont les choses ont tourné. Ç'aurait été si simple de s'en tenir à la douceur et la politesse. Si simple de vous retrouver, de remuer un peu de nostalgie et de laisser votre connexion passée vous emporter. Au moins pour le temps du mariage. Le temps d'une honnêteté, le temps que les mondes d'Ethan et Julia se lient à jamais. Pourquoi se battre ?
À quoi ça rime, après toutes ces années ?

T'es pas capable de répondre.
Pas capable de savoir pourquoi ça te fait aussi mal, et pourquoi tu continues de t'acharner.
Pourquoi c'est plus facile de blesser que d'encourager.

Tu retiens au moins la pique la plus dégueulasse de toutes. Le, Too bad, wish I could've met Ben. Tu la lui évites, et tu restes là à la regarder. Sourire forcé aux lèvres, pour toute réponse à cette rencontre qu'elle venait de vous promettre. Mais tu ne sais plus, Seeley. Tu ne sais plus si t'as envie d'inviter Zoey. De la forcer à subir tout ça — et d'infliger ça à Lucínda.
« It's going to be a good day. Ethan and Julia deserve it. » L'exacte raison qui ancre ton hésitation. T'y es pas, tu le sais. T'as encore du temps pour y penser. Mais tu ne peux t'empêcher de soupirer. Discrètement, l'espace d'un bref moment. Les yeux vrillés sur la table entre vous, incapable de trouver ceux de Lucínda. Laisse-vous respirer. « Yeah. » Tu ne mentiras pas. T'as aucune intention de gâcher tout ça. Tu sauras te tenir. Peut-être pas en privé, mais en public qui sait. « I hear everyone's gonna be there. » Et il te semble que le niveau d'amertume redescend, pour un bref instant. Que la mélancolie reprend le pas, alors que ton sourire gagne en douceur et en souvenirs. Charles, Dalton. The girls. Everyone.
Even you and me.
Tu peux pas cacher que ça te plait. L'idée d'être là avec tes amis. L'idée de pouvoir voir Lucínda. Y aurait bien des émotions à traverser. Bien de la rage à ravaler, si son Ben trouvait le moyen de tout de même se ramener. Mais tant pis.

« Well, I better get going. Ben'll be home soon and we have an appointment to see a wedding venue. » Et l'envie de faire un effort disparaît de nouveau. Le sourire retombé, l'étrange grimace qui le tord avant de le faire s'envoler. Ton regard retourne à ta tasse de café, et le haussement de sourcils que tu esquisses ne ment nullement quant à l'irritation qui vient de te traverser. Ben and the wedding.
Hooray.

« Right. » T'as la voix écrasée par l'amertume, et le rire jaune que tu peux pas retenir. T'es dans tes pensées, pourtant. Tu ne cherches pas à le diriger contre Lucínda. Tu te trouves aussi con que tu ne la trouves ridicule. T'as envie qu'elle s'en aille au plus vite — envie qu'elle arrête de te narguer, arrête de te faire payer ton manque de civilité. Mais tu l'as cherché, Seeley, et tu le sais. Alors tu ne protestes pas. Restes là et accuse le coup sans même riposter. Tout ce que tu fais, c'est lui montrer la hargne que ç'a provoqué en toi. Mais tu ne la déverseras pas.

Don't react too poorly, qu'Ethan avait dit.


« By the way, are you in charge of Ethan's bachelor party ? » Tu remarques qu'elle ne s'est pas encore relevée. Qu'elle n'est pas tout à fait prête à partir — et t'entends la crainte de te croiser dans sa voix. Besoin de se préparer à tout ça. Tu relèves les yeux vers elle. La regarde fixement, sans ciller. « No. It's Dalton's gig. » Voilà un nom qu'elle serait sûrement contente d'entendre. Mais tu sais que Dalton voudrait probablement choisir un endroit où les filles pourraient croiser les gars. Ça t'enchante d'avance. « I'm afraid it's gonna get out of hand quickly. » À nouveau, la mélancolie se fraie un chemin au travers de l'amertume. T'as le sourire au coin des lèvres, au souvenir de toutes les conneries que Dalton avait pu organiser par le passé. Ethan lui avait confiance, sur ce coup-là — non sans avoir demandé à Charles avant ça. Dalton avait tapé du pied, insisté. Et il avait bien fallu capituler. « But if you're doing Julia's, you might want to call him, yeah. » Retour à la réalité. C'est de ça dont il était question, n'est-ce pas ? Ne pas se croiser. Savoir ce qu'on aurait à endurer. Anticiper, pour mieux se préparer. Pour éviter les dégâts.

« I'm really happy for you. » On dirait que ça t'arrache trois côtes, de le dire — mais tu le ferais pas si t'es pas sincère. Ça, Lucínda le sait. N'empêche que ça peut faire du mal de l'assumer. « For you and Ben. And your wedding. » T'insistes à nouveau sur son nom, mais cette fois ça ne vise pas à le dénigrer. Pas vraiment, en tout cas. Tu soupires, et on dirait que c'est juste en train de s'ancrer en toi. T'es pas sûr de vouloir la quitter comme ça. « I mean, as long as you're happy about it, then I am too. » Tu hausses les épaules. Tu lui souhaiterais pas du bonheur dans un truc qu'elle ne veut pas. Mais elle mérite le meilleur, Lucínda. La vie vous a juste montré que ce n'était pas toi. « I'm a fuckin' moron, I know that, but you deserve all the good life can give you. So, yeah. » T'inspires un peu plus. Te redresses, dans ta chaise, mais sans te lever. Prêt à partir, toi aussi. Tu ne lui tiendrais pas plus la jambe si elle devait filer. Mais y avait fort à parier pour que tu ne remettes plus les pieds ici.

Plus jamais.


PAR SOLDIERS EYES. / @LUCÍNDA
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